(Jérusalem) – Les travaux de restauration de la basilique de la Nativité à Bethléem commencés en 2013 se poursuivent. Après la charpente et la toiture, les équipes de l’entreprise Piacenti – qui est maître d’œuvre – travaillent depuis quelques mois à la réfection des murs et fenêtres et à la restauration des mosaïques murales (1).
C’est ce travail qui a permis la mise à jour d’une mosaïque représentant un ange. Cette découverte a été rendue possible par l’utilisation d’une caméra thermique permettant de déceler les variations de températures derrière la couche de plâtre recouvrant les murs de la basilique.
L’œuvre, de trois mètres de haut, est composée de carreaux de pierre, de coquillages, de verre et de tesselles d’or inclinées vers le bas afin de diffuser une lumière dorée autour de l’ange. Elle avait été recouverte de plâtre probablement lors des travaux conduits au XIXe, pour la préserver tandis que l’humidité des murs due aux infiltrations avaient commencé de sérieusement l’endommager. D’autres portions de mosaïques ont ainsi été découverts ici ou là.
Toutes ces mosaïques murales datent de l’époque des Croisades mais elles ont été réalisées par des mosaïstes orientaux inspirés par la tradition byzantine. Cette découverte vient s’intégrer dans l’ensemble des six autres mosaïques d’anges représentés les mains tendues vers la grotte de la Nativité, lieu de naissance du Christ.
Rappelons que la thématique des mosaïques de la basilique de la Nativité s’organise en trois registres en partant du bas : saint Joseph et la généalogie de Jésus, les conciles œcuméniques ou provinciaux et synodes locaux, et enfin, en haut, cette procession d’anges monumentaux de part et d’autres des grandes fenêtres.
Les travaux sur les mosaïques touchent à leur fin avec la restauration de celles situées dans l’abside de la basilique, dans la partie arménienne comme dans la partie grecque-orthodoxe. Là aussi, le nettoyage des tesselles fait merveille et l’on redécouvre des œuvres de toute beauté. Elle sont néanmoins toujours cachées au public par les échafaudages.
Les travaux se poursuivant de haut en bas, après le déplâtrage des linteaux de bois, les restaurateurs ont nettoyé les chapiteaux de marbre, noirs de suie, et entamé le travail sur les colonnes. Elles aussi ont été décorées de fresques par les Croisés. Au sommet, ils y ont représenté une galerie de saints d’Orient et d’Occident, preuve d’un œcuménisme inédit alors que le schisme était consommé entre Rome et Constantinople. La poursuite des travaux est toujours à la recherche de son financement. Au point qu’une campagne “Adoptez une colonne de la basilique de Bethléem” a été lancée.
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